Communément nommé cheveu sur la langue, il se définit comme un trouble de l’articulation, s’inscrivant dans le cadre plus général des troubles de la parole et du langage.

Souvent considéré comme bénin, voire amusant par l’entourage, sa prise en charge doit être précoce pour éviter les troubles psychologiques que cela peut entraîner, à l’adolescence en particulier.

Un bilan orthophonique doit être demandé, qui sera suivi de séances de rééducation.

Le trouble de l’articulation porte sur un ou plusieurs phonèmes (la plus petite unité phonétique de la langue), de façon permanente et systématique, quelle que soit la position du phonème dans le mot: à l’initiale, en position intermédiaire ou finale.

Le sujet est incapable de reproduire ce ou ces sons après avoir entendu le ou les modèles: par exemple entendant « che », le sujet reproduit « ce ».

Les phonèmes les plus souvent déformés sont s, z, ch, j.

Les causes de ce phénomène sont d’origine:

  • mécaniques: c’est la présence d’un frein trop bref ou trop fibreux (l’enfant ne peut tirer la langue complètement),
  • praxiques: en rapport avec une mauvaise maîtrise de la musculature phonatoire (bouche, lèvres, langue),
  • audio-perceptives (déficit auditivo-perceptif.): l’enfant percevant mal les sons les reproduit avec la déformation qu’il perçoit.

Ce trouble d’articulation apparaît souvent dans un contexte d’immaturité psycho-affective, plus ou moins entretenue par les parents: entendre son enfant zozoter, le voir sucer son pouce sans intervenir, c’est refuser de le voir grandir.

Cet état entraîne un préjudice dentaire fonctionnel et esthétique, et de nombreuses difficultés d’apprentissage scolaire (troubles de prononciation à apprentissage de la lecture, fautes d’orthographe dans la dictée) .

Il faut noter la grande fréquence d’OTITES SEROMUQUEUSES dans les antécédents de ces enfants, entre 1 et 2 ans, période de apprentissage du langage et de la parole.

Le diagnostic posé, il faut lutter contre les idées reçues:

  • « Ce n’est pas grave »,
  • « ça passera tout seul »,
  • « cela se corrigera quand il apprendra à lire ».

Tout cela est faux. Le retentissement psychologique peut être très important et l’enfant ne peut se corriger seul.

TRAITEMENT :

Le recours à l’orthophoniste est indispensable.

Au terme du bilan que ce dernier pratiquera, il enverra au médecin ses conclusions et le conseil thérapeutique.

Une vingtaine de séances de rééducation seront d’abord prescrites, à raison d’1 à 2 par semaines.

L’âge de la rééducation est optimum vers 5 ans, 5 ans et demi.

Dans 95% des cas, le trouble cesse avant la 20ème séance. Parfois, il reste nécessaire de renouveler l’ordonnance pour quelques séances supplémentaires.

Rappelons qu’un frein trop court doit être l’objet d’une petite intervention sous anesthésie locale (c’est la section de ce frein) .

La guérison obtenue, les récidives sont exceptionnelles.

Enfin pour conclure, l’âge de 5 ans et demi est l’âge idéal de la rééducation du « cheveu sur la langue ». Par contre, le retard de la parole, du langage, le bégaiement et les troubles du langage chez certains handicapés moteurs ou mentaux nécessitent une prise en charge orthophonique bien plus précoce, vers l’âge de 3 ans.

Sources : sante-guerir.notrefamille.com

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