L’orthophoniste est souvent connu pour son implication dans la rééducation des troubles du langage chez les enfants. C’est en effet au jeune âge que les problèmes

d’articulation, de langage parlé ou écrit, ou encore de calcul et de raisonnement logique, sont dépistés et pris en charge. Pourtant, l’orthophonie bénéficie d’un champ d’action bien plus large, notamment dans le domaine de la gériatrie.

                          1. Le domaine de l’orthophonie ? Les fonctions de communication
                          2. Les dents : elles ne servent pas qu’à manger !
                          3. Les atteintes neurologiques : une grande répercussion, peu de solutions…
                          4. Les lésions cérébrales : quand l’accident vasculaire trouble le langage…
                          5. L’orthophoniste a donc une réelle place en gériatrie

 

1-Le domaine de l’orthophonie ? Les fonctions de communication

Communiquer, c’est mettre en jeu beaucoup d’instruments pour rendre perceptible la pensée générée par le cerveau. Avec l’âge, certains de ces instruments vieillissent, en particulier la voix, dont le timbre et l’intensité se modifient. Le tremblement survient parfois, avec dans ce cas, une manifestation plus audible que visible (voix chevrotante). Pourtant, le temps qui passe n’est pas le seul à amoindrir les facultés de communication. Toutes sortes d’affections peuvent intervenir. Une fois diagnostiquées par les médecins (ORL, neurologue) et éventuellement traitées, la prise en charge complémentaire orthophonique est toujours bénéfique. Elle permet au patient d’adapter au mieux ses capacités.

2-Les dents : elles ne servent pas qu’à manger !

C’est peut-être évident, mais on l’oublie souvent : le manque de dent chez la personne agée est une cause extrêmement fréquente de troubles de l’articulation. Leur absence modifie l’architecture générale de la bouche et les muscles des joues, des lèvres et même de la langue, perdent en tonus. De ce fait, la voix s’affaiblit et peut devenir nasillarde. L’articulation des consonnes, en particulier les « f » et les « v » (dites labio-dentales), ainsi que les « t, d, n » (dites apico-alvéolaires) devient approximative. L’orthophoniste propose alors des exercices permettant le renforcement musculaire. Mais le bénéfice dépend beaucoup de la régularité et de la motivation de la personne. Les prothèses dentaires sont donc bien utiles… À condition qu’elles soient convenablement portées. En effet, un amaigrissement peut être la cause de leur désadaptation : il n’est pas rare de voir alors « tomber les dents du haut » dès que la personne ouvre la bouche. Du coup, celle-ci est obligée de parler en serrant les dents, ce qui engendre un marmonnement difficilement intelligible. De même, des blessures au niveau des gencives, de la muqueuse (points de frottement, insuffisance d’hygiène) ou une mycose, peuvent gêner l’articulation, la voie devenant alors « pâteuse » ou « floue ».

3-Les atteintes neurologiques : une grande répercussion, peu de solutions…

La maladie de Parkinson est responsable, entre autres, d’une rigidité musculaire rendant difficile l’ouverture de la bouche. La voix perd son côté mélodieux et devient uniforme, son intensité se réduit, allant parfois jusqu’au blocage. La rééducation consiste, en complément du traitement médicamenteux, à travailler le contrôle du souffle et des mouvements de la bouche. La lecture à haute voix, mieux que la parole spontanée, est un bon exercice. La paralysie des organes impliqués dans la phonation (langue, pharynx, larynx, cordes vocales) est responsable parfois de la perte d’intensité de la voix ou du changement de sa tonalité (par exemple, caractère bitonal en cas de la lésion d’un nerf appelé récurrent). Le travail de récupération consiste à rééduquer les mouvements de la langue, des joues et du voile du palais, et à augmenter la capacité respiratoire. Les résultats ne sont pas toujours spectaculaires, mais suffisent parfois à apporter un petit bénéfice.

4-Les lésions cérébrales : quand l’accident vasculaire trouble le langage…

Dans ce cas, l’impossibilité de parler, alors que les organes de la phonation sont intacts, s’appelle l’aphasie. Son importance et ses répercussions dépendent des zones cérébrales lésées. Le bilan orthophonique sera fait souvent pendant l’hospitalisation et la rééducation s’adaptera aux capacités de récupération de chacun. C’est le suivi
régulier, adapté à chaque personne, en fonction de ses problèmes et de sa motivation, qui reste la meilleure méthode. Parfois, le malade ne trouve plus les mots alors qu’il sait ce qu’il veut dire (Aphasie de Broca). L’orthophoniste aidera à retrouver des termes ou des formules simples de la vie courante, en choisissant les plus courts et les plus faciles. Les exercices les plus classiques : faire nommer les objets manipulés, verbaliser les actes quotidiens en phrases brèves, faire répéter le malade en situation, etc. Dans d’autres cas, le patient parle sans discontinuer dans un jargon incompréhensible pour son entourage. Il s’agit alors de ne pas encourager ce nouveau langage en limitant les propos. Le rééducateur pose des questions simples pour lesquelles les réponses ne peuvent être que « oui » ou « non ». Plus tard, il permettra des phrases plus longues, en répétition, et toujours en corrigeant les mots inappropriés.

5-L’orthophoniste a donc une réelle place en gériatrie

Potentiellement, le champ d’action de ce professionnel auprès des personnes âgées est immense. Mais il est certain que la rééducation est plus complexe et moins spectaculaire que chez les plus jeunes. Les patients souffrent souvent de plusieurs pathologies, dont l’intrication ne permet pas un gain optimal. Mais quand la demande est faite par le médecin, l’orthophoniste devient pour le sujet âgé, l’un des partenaires d’une équipe de prise en charge (médecin, parfois neuropsychologue, soignants). Le jeu en vaut la chandelle, puisque la restauration des possibilités de communication influence forcément l’autonomie et donc directement la qualité de vie.

Sources : http://www.e-sante.fr

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