Prévention :

Si on connait peu de choses sur les causes du bégaiement, on sait, en revanche, ce qui permet d’éviter, dans la plupart des cas, le passage à la chronicité chez un enfant qui commence à bégayer.

L’intervention préventive précoce, même si elle n’a pas encore été évaluée de façon statistique, est d’une grande efficacité.

Les orthophonistes et les phoniatres sont compétents pour répondre aux besoins de l’intervention précoce telle qu’elle doit être menée auprès de familles qui s’inquiètent de voir la parole de leur enfant s’altérer.

 

Détection du bégaiement chez l’enfant :

Lisa Massaro, orthophoniste à L’Hôpital de Montréal se propose de vous en parler.

 

Conseils: 

Le premier conseil à donner au patient ou à son entourage est de se rendre chez un phoniatre ou un orthophoniste.

Vous pouvez aussi conseiller à des parents confrontés au bégaiement de leur enfant d’éviter 3 attitudes : 

  • Reproches (ou moqueries ou appel à la volonté) : Cette attitude est nocive parce qu’elle oriente l’enfant vers l’effort de parole. L’effort pour mieux parler est paradoxalement le principal élément responsable de l’évolution du bégaiement vers la chronicité.
  • Conseils (calmes toi, parles moins vite, respires, articules, prends ton temps on t’écoute, prépares ta phrase). Cette attitude est nocive car elle oriente l’enfant vers la prise en charge volontaire du détail d’exécution de sa parole, ce qui en compromet le caractère naturel et spontané.
  • Fausse indifférence (ne pas prêter attention aux accidents de parole, faire comme s’ils n’existaient pas, en attendant patiemment que l’enfant ait terminé). Cette attitude, pourtant souvent recommandée, totalise les inconvénients des deux précédentes, conduisant l’enfant à s’efforcer de fabriquer artificiellement sa phrase dans le contexte d’une communication dénaturée par le non dit.

Vous pouvez par ailleurs recommander aux parents de :

    • Porter une attention sans partage à l’enfant pour qu’il ait un sentiment de sécurité.
    • Renforcer l’admiration devant ce que l’enfant réussit bien, afin qu’il se sente en confiance et que son niveau de tension intérieure baisse.
    • Le bégaiement ne doit pas être un sujet tabou. Il faut pouvoir en parler naturellement.
    • Etre un interlocuteur actif et ne jamais laisser l’enfant en situation d’échec. On peut par exemple lui donner le mot qu’il cherche ou lui poser des questions pour relancer la communication.

 

De quel façon les Orthophonistes interviennent ?

L’orthophoniste intervient d’une manière ciblée. La prise en charge est adaptée au patient.

Voici une vidéo présentant un type d’exercice  proposé par Dominique Aumont-Boucand (orthophoniste) à une Patiente atteinte de bégaiement en prise en charge individuelle :

Voici une autre vidéo présentant un exemple de prise en charge en groupe :

 

En conclusion :

Les enfants qui bégaient peuvent donc atteindre une fluidité normale suite au traitement orthophonique et plusieurs peuvent conserver cette fluidité sans effort particulier.  Les études nous montrent toutefois qu’à partir de l’adolescence, cela est beaucoup plus ardu.  Le traitement est souvent plus exigeant et les résultats moins favorables.  Chez les adolescents et les adultes, le problème est souvent plus ancré et des comportements appris s’ajoutent.  De beaux progrès sont possibles, mais il importe d’adapter les objectifs.  La motivation et les efforts fournis ont souvent un impact important sur les résultats.  La recherche tend également à montrer que chez les adolescents et les adultes, la stabilité de la fluidité atteinte est difficile à maintenir.  D’où la phrase « le bégaiement ne se guérit pas, mais se contrôle », qui prend ici toute sa valeur.

Faites appel à un professionnel. 

 

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